Bertrand Caroy : » Rouler en Harley-Davidson, c’est se sentir libre ! «
Devenu une véritable vedette du petit écran grâce au magazine Enquête diffusé sur RTL-TVI, Bertrand Caroy n’est plus à présenter. Le responsable du service circulation routière de la police boraine est en effet devenu en quelques années le policier le plus apprécié de la province, pour ne pas dire de la Wallonie. Et ce n’est pas ses 45.000 fans sur Facebook qui nous contrediront.
Connu pour son humour et ses punchlines lors des contrôles routiers, Bertrand Caroy passe la plus grande partie de son temps à sillonner les routes, mais pas seulement dans le cadre de ses fonctions professionnelles. En dehors du travail et dès qu’il le peut, Bertrand Caroy enfourche son Harley-Davidson. Il est d’ailleurs depuis 2015, Directeur du Chapter Mons de Harley-Davidson.
Bertrand Caroy, vous êtes directeur du Chapter Mons de Harley-Davidson. En quoi consiste un Chapter?
« Un Chapter est tout simplement un groupe de personnes réunies autour d’une même passion pour Harley-Davidson. Le Chapter de Mons est par exemple composé de près de 300 membres. Nous avons un Comité qui se réuni pour trouver des idées d’événements et pour organiser des activés. Nous faisons de nombreux voyages chaque année. Nous sommes par exemple allés à Prague, en Afrique du sud et nous avons aussi eu la chance de rouler sur la mythique Route 66.
Faire de la moto c’est bien, mais en faire seul cela n’a pas beaucoup de sens. Faire de la moto c’est d’abord partager des émotions et des valeurs communes. C’est plus agréable d’en faire en groupe.
Ce qui me plaît le plus dans le fait de faire partie d’un Chapter, c’est qu’ici tout le monde est traité de la même façon. Vous pouvez venir de n’importe quel milieu social ou avoir n’importe quel métier et formation, vous êtes un membre à part entière d’une même famille. C’est très enrichissant à notre époque de voir qu’il est encore possible de réunir des gens d’horizons différents au lieu d’essayer de les diviser comme cela se passe de plus en plus dans la vie de tous les jours. »
Pourquoi Harley-Davisson et pas une autre marque ?
« C’est le genre de choses qui ne s’expliquent pas, mais qui vous tombent dessus. Ce que je sais, c’est que depuis toujours, j’associe Harley-Davidson à un sentiment de liberté. C’est la moto haute gamme par excellence. J’ai mis de nombreuses années à pouvoir en acheter une car c’est un budget. Mais maintenant que j’y ai goûté, je ne pourrais plus m’en passer. Quand j’ai acheté ma première Harley, le vendeur m’a dit : « je ne vous vends pas seulement une machine haut de gamme, je vous vends un univers ». Et je dois avouer qu’il avait raison. Harley-Davidson, c’est une grande famille qui a des ramifications dans le monde entier. C’est le plus grand Owners Group du monde. »
C’est quoi un Owners Group ?
« Le Harley Owners Group (HOG) réuni tous propriétaires de Harley-Davidson du monde. C’est une sorte de club créé par la firme pour rassembler les propriétaires de motos de la marque. Chaque concessionnaire possède un Chapter, une subdivision du Harley Owners Group. Il existe plus d’un million de membres dans le monde entier. Tout acheteur d’une Harley neuve devient de fait membre du Harley Owners Group pour un an, en suite il doit payer une cotisation annuelle. Pour devenir membre d’un Chapter il est obligatoire d’être adhérent au Harley Owners Group ».
Les motards et principalement ceux en Harley-Davidson ont souvent eu une réputation de Bad Boys. Est-ce encore le cas aujourd’hui ?
« Il existe encore parfois une vieille image Bad Boy du motard, mais dans les faits, ce n’est pas le cas. Les Chapters se veulent extrêmement familiaux, il y a des hommes, des femmes et des enfants qui participent à nos balades et nos activités. Les motards qu’ils soient hommes ou femmes ont le cœur sur la main. Nous organisons de nombreuses œuvres caritatives tout au long de l’année. Notre but ici est de partager une même passion basée sur les mêmes valeurs : respect, entraide et partage.
Est-ce la police qui vous a amené à la moto ou est-ce la moto qui vous a amené à la police ?
J’ai toujours été un amoureux de la moto, bien avant de penser à devenir policier. Quand je suis sur ma moto, j’oublie tous les problèmes du quotidien. Ça me permet de m’aérer l’esprit et de prendre une véritable bouffée d’oxygène. La vie est parfois stressante. Ma drogue à moi, c’est être sur la route en 2 roues ».
Votre fonction de directeur du Chapter Mons consiste à aider, encadrer et accompagner les membres. Un rôle finalement proche de votre fonction de policier.
« Effectivement. Dans le cadre de mes activités au sein du Chapter, je suis amené à dispenser des cours de conduite en tant que formateur du centre de maîtrise qui se trouve derrière la concession au 23 de la rue de la Poire d’or à Cuesmes. J’essaye de partager mon expérience de la conduite en enseignant des techniques d’anticipation des obstacles, des dangers et des imprévus que l’on peut trouver sur la route. Je suis également formateur de conduite dans le cadre de mes fonctions professionnelles. Que cela soit dans le boulot ou dans le privé, je continue à honorer les valeurs et la devise de ma zone de police : Écouter, servie et protéger ! »