Véritable moteur du monde sportif de la région, l’Albert ne cache pas ses ambitions. Objectif : la Nationale 1 en 2025.
Disparu en 2015, le RAEC Mons est revenu à la vie en 2020 sous le nom « Renaissance Albert Elisabeth Mons 44 . ». Véritable moteur du monde sportif de la région, l’Albert ne cache pas ses ambitions. « Nous voulons jouer la montée cette année et retrouver la Nationale 1 en 2025-2026 », explique Gillian Herman, en charge de la communication. Pour ce faire, la « Renaissance » a décidé de miser sur une structure solide et sur la formation des jeunes et ce, avec l’aide de tous les clubs de toute la région. « La philosophie se base sur le long terme et sur la formation des jeunes. Nous avons d’anciens joueurs de l’équipe première qui encadrent les jeunes du club comme par exemple Mario Cordaro. Nous avons créé un véritable réseau avec les autres clubs de la région afin de repérer les meilleurs jeunes et de les aider à évoluer progressivement en fonction de leurs qualités. »
Les équipes féminines n’ont évidement pas été oubliées dans le projet sportif du club. « L’avenir des équipes féminines est primordial pour nous. Le développement du foot féminin a une place de choix dans notre projet sportif. Nous avons d’ailleurs une équipe en D1 et une autre en D2 avec aussi une académie pour jeunes filles ».
Depuis 2 ans, le RAEC Mons 44 n’a cessé de se professionnaliser tant au niveau sportif que de son organigramme. « Nous avons une structure interne et un organigramme digne d’une équipe de Nationale 1. Au niveau sportif, nous avec une équipe et un staff solide qui est capable de remplir les objectifs fixés. Avec Danté Brogno à la tête de notre staff composé d’anciens joueurs du club, le Renaissance Albert Elisabeth Mons 44 est plus déterminé que jamais à retrouver ses couleurs d’antan. »
Même si l’aspect sportif est important pour certains, les supporters et tous les amoureux de l’Albert attendent avec impatience une seule chose : Que le club puisse à nouveau récupérer son matricule 44. « Nous avons encore 5 ans à tenir et ensuite nous pourront reprendre le matricule 44 cher à tous les supporters du RAEC Mons. Ce moment sera extrêmement important dans l’histoire du club », confie Gillian Herman.
Si l’espoir et l’engouement sont désormais de retour dans les travées du stade, cela n’a pas toujours été le cas. En effet, en véritable Phénix, le RAEC Mons revient de très loin. Petit retour sur un club qui a marqué l’histoire.
2002, l’année de tous les records
Comme l’explique Jacob Hemptinne sur le site du club, c’est en 1910 que l’histoire commence réelement avec la création de l’Albert-Elisabeth Club de Mons et son affiliation à l’Union belge de football. Et surtout, c’est en 1911 que survient l’attribution du matricule si cher aux supporters : le 44.
Après avoir oscillés entre la D3 et la D2 durant près de 90 ans, les Dragons vont véritablement prendre une autre dimension en 1997 et seront de sérieux concurrents à la montée en D2 chaque année. Les dragons vont enchaîner les tours finaux pour finalement accéder à l’antichambre de la D1 en 2000 au terme d’un test-match légendaire face à Heusden-Zolder (3-3, 4-3 aux penalties).
Preuve de leur talent et de leur détermination à gravir les échelons, les dragons atteindront même les quarts de finale de la coupe de Belgique une année plus tard lors de l’exercice 1999-2000. Les dragons affrontent alors le Standard de Liège à Sclessin devant plus de 5000 supporters montois. Ce jour-là, Jim Mercier était capitaine de l’Albert aux côtés de Vincent Thoelen et Olivier Berquemanne, trois joueurs emblématiques de l’Albert nommés ambassadeurs du Renaissance Mons 44.
Au début de ce nouveau millénaire, le RAEC Mons continue son ascension et devient l’un des meilleurs clubs du pays. En 2002, le RAEC Mons intègre enfin l’élite du football belge au terme d’un match inoubliable face à Ingelmunster dans un Stade Tondreau plein à craquer.
L’Albert va alors écrire la plus belle page de son histoire en enchaînant les performances en Division 1 dont une 9ème place historique lors de sa première saison. Une place que l’Albert doit en grande partie à son buteur Cédric Roussel (22 buts) qui a récemment été nommé ambassadeur du Renaissance Mons 44.
Le club va ensuite faire le yo-yo entre la D1 et la D2 de 2005 à 2015 en signant de nombreux exploits : une demi-finale de Coupe de Belgique en 2012 perdue contre Courtrai, un titre de meilleur buteur pour Jeremy Perbet la même année et une 7ème place en D1 en 2013. Lors de la saison 2014-2015, l’Albert dispute une nouvelle saison en Division 2 avec un effectif complètement remanié. Malheureusement, le club souffre de problèmes financiers et le président Domenico Leone décide de se retirer et de déposer le bilan le 16 février 2015. Le club centenaire du RAEC Mons est donc déclaré en faillite et ne trouvera pas de repreneur. Il disputera son dernier match le 25 avril 2015 contre l’Antwerpen, une rencontre chargée en émotion pour tout le staff et les supporters montois.
Mais comme on dit toujours à Mons : « un dragon ne meurt jamais ». Grâce à la motivation, l’engouement et l’amour de ses supporters et anciens joueurs, le RAEC Mons renait de ses cendres le 23 juin 2020 presque 5 ans jour pour jour après le début de l’hibernation du dragon montois. Seul le nom change : Renaissance Mons 44. Mais le blason, les valeurs et surtout l’histoire du club persistent. L’histoire de l’Albert est donc loin d’être terminée, elle ne fait que commencer.