En décrochant le mayorat, Nicolas Martin a fait du Quartier de la gare de Mons l’un de ses combats de mandature. Sécurisation, rénovation urbaine, logements qualitatifs, et revitalisation sont au programme.
Comme dans beaucoup de villes, les quartiers abritant des gares majeures n’ont pas, et c’est un euphémisme, bonne réputation. Bâtis délabrés, logements vétustes, voire insalubres, marchands de sommeil, commerces dispersés et qualitativement inégaux … les peuplent. Pour les pouvoirs publics, se réinventer à l’ère de la Covid-19 est crucial. Et pour le jeune bourgmestre montois, défendre une action publique volontariste et plurielle dans ce quartier l’est tout autant.
Axe de pénétration de la ville par excellence, le quartier de la gare fait donc l’objet d’une attention spécifique et d’actions spécifiques. Pour preuve, après quelques semaines de mayorat, le bourgmestre ne faisait pas mystère de son ambition pour agir structurellement dans le quartier en lançant les Brigades Puma, des policiers mobiles et dévoués à lutter contre la criminalité dans le quartier et ses environs. Quelques mois plus tard, les effets se faisaient déjà ressentir auprès de ses habitants et commerçants. Au printemps dernier, il lançait l’opération « l’art habite la Ville » ou encore « Colore ma ville » qui vise à investir les façades de fresques urbaines.
Après avoir agi sur la sécurité, développé le sentiment d’appartenance au quartier avec les fresques, une nouvelle étape a été franchie avec la reconnaissance officielle d’une opération de rénovation urbaine. Autant lire, des projets avec à la clé jusqu’à 80% de subside wallon ! « En effet ! Le périmètre de rénovation urbaine est désormais reconnu par la Wallonie », explique Nicolas Martin. « Il s’étend dans la largeur de la rue Masquelier à la place de Vannes et dans la longueur, de la place Léopold au piétonnier. Ce n’est pas rien … » Là encore, rien n’est dû au hasard. Le ministre Dermagne a fait une visite de terrain avec le bourgmestre montois qui s’est montré convaincant afin d’offrir à ce quartier un lifting pérenne.
Parcours administratif oblige, les fiches-projets sont déjà prêtes. « D’une part, il est question d’investir dans la rénovation et l’aménagement des abords du site du val des écoliers, le réaménagement de la rue Masquelier, la création d’une nouvelle maison de quartier et, d’autre part, transformer des chancres ou revitaliser des cellules vides. »
Ces cellules vides, en parallèle de la maternité commerciale, font d’ailleurs l’objet d’une nouvelle idée audacieuse et participative. « Offrir une visibilité et des lieux de création et d’échanges artistiques aux artistes ancrés dans la région afin de découvrir et faire découvrir un vivier d’artistes », explique le bourgmestre. Autrement dit, insuffler une énergie nouvelle via des artistes aux talents divers, retisser du lien social dans le quartier, répondre à une forte demande des artistes et à terme, faire de cette porte d’entrée de la ville une véritable bulle d’oxygène où il fait bon vivre-ensemble.
Ce projet est sur de bons rails, plusieurs étapes décisives ont d’ores et déjà été franchies. Il reste à persévérer et enfin construire un nouveau visage à ce quartier essentiel au développement socio-économique de la ville de Mons.
Chrysline